Les candidats ont le gros bout du bâton en ce moment dans le marché du travail canadien. On compte bien plus de postes à combler que de candidats qualifiés – conséquemment, dans presque tous les secteurs, les employeurs doivent mettre les bouchées doubles pour attirer et retenir les bonnes personnes.
Ajoutons à cela une inflation galopante, devant laquelle la banque centrale intervient à grands traits, et l’on obtient la recette parfaite pour faire grimper les attentes salariales des candidats.
En bref, si vous travaillez fort et que vous contribuez à votre entreprise, c’est le moment tout indiqué pour demander une augmentation qui tarde à arriver.
Comment procéder? Poursuivez votre lecture pour le découvrir.
Déterminez l’augmentation voulue
Avant d’aborder le sujet avec votre patron, vous devez savoir ce que vous comptez demander. Vous voulez plus d’argent? Chiffrez vos attentes. Vous souhaitez changer de titre? Arrivez avec quelques bonnes propositions. Et si vous aimeriez avoir plus de flexibilité, ayez un portrait clair de ce que ça voudrait dire au quotidien.
Pour arriver à votre cible, basez-vous sur les bonnes données. Ne demandez pas une augmentation de 5 ou 10 % en vous fiant simplement à votre impression que c’est ce que vous méritez.
Comment arriver au bon chiffre? Suivez ces trois étapes :
Vérifiez quels sont les salaires en vigueur dans votre région pour votre type de poste
Le calculateur de salaire Adecco est l’outil tout indiqué pour vos recherches. Grâce à ce service numérique gratuit, vous trouverez des renseignements sur des milliers de postes, à nombre d’années d’expérience variable, classés par tailles d’entreprise selon le chiffre d’affaires. Nous avons aussi ajouté à la banque de données, qui couvre maintenant 34 secteurs et 39 régions canadiennes. Vous n’avez qu’à indiquer votre poste, votre secteur et votre ville de résidence : en un clic, vous découvrirez la moyenne salariale pour votre poste.
Fixez-vous une fourchette salariale
Disons qu’à l’aide du calculateur de salaire, vous arrivez à la conclusion que la moyenne salariale pour une personne de votre région avec votre poste et votre nombre d’années d’expérience se situe entre 55 000 et 75 000 $ par année. Règle générale, vous devriez viser le haut de la fourchette (80 à 100 % du plafond) – dans notre exemple, il faudrait donc viser de 71 000 à 75 000 $.
Il ne s’agit toutefois pas d’une règle absolue. L’essentiel, c’est de choisir un seuil inférieur qui vous satisfait. Autrement dit, l’augmentation minimale que vous accepteriez correspond au nombre inférieur de votre fourchette. On part du principe qu’ainsi, votre augmentation vous conviendra peu importe la tournure des négociations.
Visez un salaire précis
Vous avez fixé une fourchette salariale. Maintenant, décidez du salaire exact que vous comptez demander pour lancer les négociations. Le même principe s’applique : visez haut.
Pourquoi? Anticipez une négociation à la baisse de votre superviseur. Si votre proposition initiale est acceptée, super! Félicitations, vous avez de la chance. Il est toutefois fort probable qu’un salaire inférieur vous soit proposé – c’est là que vous devrez décider si vous acceptez l’offre, ou si vous négociez.
Un conseil pour la négociation : une étude de l’Université Columbia a démontré qu’en s’appuyant sur des chiffres précis (plutôt qu’arrondis), on peut s’avantager dans les négociations. C’est parce que l’employeur déduira que nécessairement, pour arriver à une demande aussi précise, des recherches approfondies ont été faites. Alors pourquoi ne pas tenter le coup? Au lieu de demander 74 000 $, par exemple, demandez 74 125 $.
Prouvez que vous méritez une augmentation
Même si l’état du marché du travail canadien vous donne l’avantage, vous ne devriez pas uniquement vous baser sur une pression externe.
Quand on demande une augmentation, il est essentiel de prouver (à l’aide de données et d’exemples précis) sa contribution à l’entreprise depuis son arrivée en fonction. Par exemple, avez-vous évité à votre employeur d’embaucher à l’externe? Évaluez la somme que vous lui avez fait épargner. Avez-vous récemment travaillé à un projet qui a multiplié les revenus, l’efficacité des processus ou le nombre de clients potentiels? Chiffrez votre contribution.
Demandez l’augmentation
Vous aurez beau faire l’inventaire de tous les scénarios de demande d’augmentation qui vivotent en ligne, au bout du compte, l’important ce n’est pas votre approche : c’est simplement de la demander (tant que la politesse reste de mise, évidemment).
Le pire qui pourrait arriver est d’avoir à essuyer un refus. Bien sûr, personne ne souhaite que ça arrive, mais si c’est le cas, au moins votre gestionnaire connaîtra maintenant votre insatisfaction par rapport à votre salaire – c’est déjà ça de gagné. Vous pourriez avoir la priorité lorsqu’il y aura plus de budget, ou vous faire offrir d’autres avantages à défaut de recevoir l’augmentation.
La base de la négociation salariale
D’abord et avant tout, rappelez-vous les mots d’ordre : confiance en soi et professionnalisme. Si vous recevez une offre réductrice, n’hésitez pas à faire valoir votre apport et à faire une contre-offre. Ça s’appelle négocier.
D’un autre côté, ne vous cramponnez pas non plus à votre salaire visé au point de cracher sur une bonne offre. Au bout du compte, la décision d’accepter ou d’insister reste entre vos mains.
Que ce billet de blogue vous permette d’avoir une augmentation! Pour recevoir encore plus de conseils de carrière et rester au fait des questions salariales, revenez nous visiter. Notre blogue Lēad est mis à jour régulièrement.